Sainte-Livière
 

Sainte-Livière, commune du département de la Marne jusqu'au 31/12/1974 est devenu village de Haute-Marne le 01/01/1975 du fait de son association avec la commune d'Éclaron-Braucourt.
Traversé par la Blaise, le village doit son nom à sainte Libaire. Cette sainte originaire des confins de la Champagne et de la Lorraine qui vécut probablement au ive siècle, était la fille du comte Sigmarus et de son épouse Lintrude. Elle avait pour sœurs six autres saintes : Amée, Hoilde, Lintrude, Pusinne, Francule et la très connue Ménehould. Bergère (elle est souvent représentée avec un chien et des agneaux à ses pieds), elle serait morte martyre décapitée à Grand sous le règne de Julien. Invoquée contre les calamités du monde rural, elle est la sainte patronne de treize paroisses des diocèses de Saint-Dié, Châlons-en-Champagne, Nancy, Verdun et Arras. On la fête le 8 octobre.
Mentionné pour la première fois en 1135, le village éponyme s'appelait à cette époque Sancta Libaria en latin puis a a été orthographié Sainte-Lyvière et enfin Sainte-Livière à partir du milieu du XVII° siècle. Il existait autrefois un séminaire jésuite (annexe de Châlons en Champagne) et un château érigé sur une motte féodale (toujours présente) qui fut détruit, les pierres récupérées servirent à restaurer l'église. Selon la tradition orale un tunnel souterrain reliait le château à l'abbaye de Hautefontaine située à 6 km (commune d'Ambrières). La cloche de l'église Sainte-Libaire fondue et baptisée en 1579 est une des plus anciennes de la région.
Le fief a appartenu successivement et par divers mariages aux familles de Clefmont, de Méry, de Beaujeu et Le Mineur.
Pendant la Révolution française la commune de Sainte-Livière a porté provisoirement les noms de Belle-Prairie et de Montlivière.
On nomme "Caillottes" les habitants de ce village rural.